Helsinki #2 La ville archipel
Trouver une ville où il est possible de déplier son vélo tout juste sorti des soutes de l’avion pour rejoindre le centre-ville, en se guidant au soleil à travers les bois, en s’arrêtant boire un jus dans une ferme, en passant devant des jardins partagés sans la moindre clôture, en découvrant un cimetière au milieu des arbres et sans croiser le moindre immeuble, sans percevoir les axes autoroutiers.
Si la ville hypertexte (Asher, 2004) devait chercher un modèle, je me demande si ce n’est pas ici qu’il faudrait aller le chercher.
Les parcours pour les voitures, les vélos ou les piétons sont des voyages à travers une nature étonnamment préservée (ah, la chance d’avoir une telle forêt !), le tout desservi par un maillage de bus particulièrement efficace.
Les lieux que ces fils relient n’affichent pas leurs disparités sociales avec autant de force qu’ailleurs. Rares sont les endroits qui semblent avoir été abandonnés.
Rêve d’une ville de la mobilité, d’une ville iso tropique (Secchi et Vigano, 2010) qui, chez nous, semble bien difficile à imaginer tant nos histoires urbaines ne nous y ont pas préparés et tant nos espaces de l’entre deux ont été remplis sans le moindre discernement, nous laissant aujourd’hui avec des nappes urbaines de plus en plus difficiles à traverser.
> Voir aussi Rotterdam, la ville des flux est vivable