Rotterdam La ville des flux est vivable

8 janvier 2014

Jaloux du Brompton de Denis, c’est à Rotterdam que je me décide à acheter le seul vélo qui pourrait lui faire concurrence, un Strida. Fort de cette acquisition instable, je me mets en tête d’aller à Terbregge à quelques kilomètres vers le nord.
Pour quitter la ville, on ne peut pas dire que la qualité des espaces publics retient mon attention. Cependant, leur efficacité est évidente.
Le trajet à vélo est non seulement sans obstacle, mais vous plonge dans une ambiance verdoyante des plus agréables dès que le centre est passé.
Au détour d’une petite erreur de parcours, une ferme école où tout le monde se retrouve à midi. Plus loin, une piscine naturelle où les enfants se pressent.
Au retour, je longe le canal de Rotte avec son ambiance rurale et ses grands ensembles en toile de fond. Les abords du canal font office d’immense espace public : vastes paysages, serres, vaches qui pâturent, habitants qui paressent sur leur chaise au bord de l’eau, enfants qui plongent des ponts et sportifs qui poussent leurs avirons…
La Hollande fait preuve à nouveau de son pragmatisme (le pragmatisme hollandais est une marque déposée depuis 1607 !).
Elle est la démonstration que la ville des flux (Mongin, 2013) peut donner à construire des liens supports de vrais espaces publics.
Une ville qui n’a pas sacrifié au nom de la mobilité le souci de préserver la qualité des lieux. Une ville où la voiture n’a pas supprimé tous les autres modes de déplacements. Une ville du quotidien qui n’est pas assujettie à la nécessité d’aller toujours plus loin pour chercher un coin où être bien…

> Voir aussi Helsinki, la ville archipel
> Voir à l’inverse Toulouse, des nœuds et des fils