Porto Koolhaas recommence
Nous l’avons quitté à Lille, croisé à Rotterdam. Nous le retrouvons à Porto où il n’a toujours rien appris de l’espace public si ce n’est des formules à l’emporte-pièce que nous avons déjà relevées.
Koolhaas pose à Porto un bâtiment assez spectaculaire, une sorte de météorite tombée du ciel.
La force tellurique de l’objet est indéniable et ne diminue pas lorsque l’on pénètre dans ce rocher jusqu’à la salle de concert dans son enveloppe de verre qui évoque ces pierres cristallines que l’on avait autrefois sur sa cheminée.
Si l’intention était de donner cette impression d’un bloc tombé dans la ville, pourquoi fallait-il alors développer autour une sorte de corolle d’espace public formant plis et replis de pierres roses si glissantes que les services de la ville durent les encercler de barrières pour qu’ils cessent de servir de pistes de glisse ?
La marque de son auteur ne se suffisait-elle pas avec ce bâtiment « objet » pour qu’il lui fut nécessaire aussi de déborder sur la ville ?
Ne pouvait-il pas accepter que l’espace public se rattache d’abord à la ville ?
S’il avait laissé son bâtiment se poser dans la continuité des sols de Porto, il n’en aurait eu que plus de force.
> Voir aussi Euralille, Koolhaas a-t-il tout compris à l’espace public ?