Evora Le sol d’Evora
Deux ou trois pierres différentes, du sable et un savoir-faire incroyable sont à l’origine d’un des sols les plus étonnants au monde.
Beaucoup de villes peuvent rivaliser pour leur patrimoine bâti. Mais qui peut s’enorgueillir d’un tel sol, d’une telle attention à ces espaces que nous foulons avec nos pieds mais qui forment le fond commun, le support, la matrice originelle ?
Le sol d’Evora, c’est, au premier regard, une grande nappe de cailloux posés sur un lit de sable qui forme comme un grand manteau qui semble courir et déplier ses plis tout au travers de la ville, de façade à façade. (Deleuze, 1988)
Mais dès que vous y portez attention, c’est une infinité de combinaisons, de dimensions de pavés, de types de tailles, de jeux dans les détails (le sol qui devient bordure, ...), signes de l’incroyable liberté de création qui peut résulter d’une telle économie de moyens.
Le sol d’Evora, c’est ainsi la démonstration que l’ornement n’est pas la décoration, qu’il n’est pas opposé à la construction de l’espace. Evora en est la mise en mouvement (Régine Pernoud, 1977)
> Voir aussi Côte Ouest, le sol américain