Vieux-Boucau Les landes et le Moisan

APAISER LES RUES

A Vieux Boucau, les cartes anciennes nous ont montré que le Moïsan avait longtemps divagué sur des emprises marécageuses, dessinant de très larges méandres. Aujourd’hui canalisé et bordé d’immensité d’enrobé, il était bien difficile de se rappeler ce passé. C’est pour cela que
notre intention paysagère centrale fût de donner le sentiment que le Moïsan avait retrouvé son lit, et déposé ses limons. Nous ne pouvions disposer d’emprises suffisantes pour renaturer la rivière elle-même, comme nous le fîmes à Capbreton.
En revanche, nous avons redessiné totalement les espaces de parkings pour créer un grand parc, fait d’un carroyage de haies et d’arbres
hydrophiles. Progressivement, une végétation de bords de rivière va se développer. A l’inverse, à l’entrée du village, nous avons voulu renforcer
l’ambiance de la forêt landaise, en déployant une palette végétale faite de genêts, de bruyère et de cistes sous les pins. A grande échelle, c’est la rencontre entre la végétation de rivière et celle de la forêt landaise qui structure ce plan-paysage.
Une nouvelle fois, nous nous appuyons sur le site et son histoire pour empêcher une banalisation des lieux.

Commune de Vieux Boucau
avec Plan B, Projet 310, architectes associés, Sophie Balas plasticienne
Mission d’étude et de maîtrise d’œuvre
mai 2009

© photographies
Nico Froment