Vallée de Chur Les ingénieurs aussi aiment leur territoire

8 janvier 2014

Nous sommes partis comme beaucoup de groupies sur les pas de Peter Zumthor dans un jeu de piste qui nous a menés de projet en projet à travers la montagne avant de terminer dans le village d’Haldenstein où se trouve encore son agence.
Au final, nous avons tout « trouvé », de la chapelle Saint Benedict aux thermes de vals en passant par la maison accrochée à la montagne ou l’extension du musée de Chur.
Une œuvre étonnamment associée à son territoire.
Mais au-delà du travail de Zumthor, c’est l’ensemble des constructions qui semble obéir à une sorte d’exigence, de modernité simple associée au souci du bien construire et du respect des sites qui font de cette vallée un moment de cohabitation entre nature, habitat traditionnel et constructions contemporaines.
Au-delà du travail des architectes, et c’est ici que les choses touchent à l’exception, celui des ingénieurs des routes obéit également à ce même souci de respecter les lieux.
Tous les travaux de terrassements, les murs de soutènement ou les ouvrages d’art sont étudiés finement pour coller au plus près du nivellement, s’ajuster aux modelés du terrain, se fondre dans le paysage.
Ils sont réalisés avec soin, avec un souci de la mise en œuvre du béton qui surprend.
Il est bien rare de voir des lieux où tous les acteurs de l’aménagement semblent aller dans le même sens et où les architectes ne sont pas là pour se distinguer mais s’inscrivent dans une vraie dynamique collective.
Attachement à leur territoire ? Formation commune au sein des écoles (comme Polytechnique de Lausanne) ? Positionnement des architectes comme des maîtres d’œuvre parmi d’autres et non des concepteurs au-dessus du lot ?
Dans tous les cas, la démonstration laisse sans voix.

> Voir aussi Helsinki, l’attention aux lieux