Los Angeles Sauvé par sa trame ?

7 janvier 2014

A l’heure du développement durable, L.A. se trimbale de sacrées casseroles : développement extensif et éloignement de la nature, consommation d’eau sans limite, tout voiture, absence d’espaces publics, ...
Pourtant, si l’on évalue le développement durable à la capacité d’un territoire à ne pas figer la situation, à rendre possible un autre modèle, la fameuse trame américaine garde un atout maître : sa trame.
Côté face, cette grille signe une négation totale du site dans lequel elle s’inscrit, de son histoire, de sa topographie.
Côté pile, elle est l’outil du pionnier, le plus simple et le plus efficace pour accueillir les vagues d’immigrants. Cette neutralité totale donne à chacun au moins le sentiment de partir du même point et de ne devoir qu’à lui-même ce qu’il fera dans son carré de territoire.
Mais au-delà du bilan que l’on peut tirer de la trame, ce qui ne peut lui être retiré c’est son étonnante souplesse.
Si un jour, les habitants de Los Angeles souhaitent changer de modèle, mettre des immeubles à la place de leur maison, reconquérir des îlots de nature et mettre des tramways à la place de leurs voitures, il leur sera peut-être plus facile de l’imaginer que dans beaucoup de nos banlieues où tout est devenu indémêlable et où faire passer un bus en site propre devient un vrai casse-tête chinois…