Villepinte Le bruit de l’autoroute, Parc du Sausset
Lundi matin. Retour au parc du Sausset. J’aime cet endroit, même si son petit côté pédagogique « la France en miniature » est un peu suranné.
On marche de la grande forêt au bocage en passant par les vignes et les bords du lac « façon ville nouvelle ». Le parti est un peu kitsch mais la réalisation très réussie. Les « paysages type » [l’expression est de Corajoud] se développent puissamment et permettent vraiment d’oublier un peu l’environnement de Villepinte.
Oublier ce que les photos ne montrent pas : le bruit de l’autoroute 104 [nb : encore une démonstration qu’il faut se méfier de l’image en matière d’urbanisme, qu’elle ne remplacera jamais l’expérience].
Le concours date de 1979. Il avait réuni la fine fleur des paysagistes français.
Dans l’histoire de l’espace public, c’est une date importante. Il marque le grand retour du parc dans la ville.
Le seul souci, c’est que le parc a grandi… mais qu’il n’y a toujours pas de ville autour. Les grands ensembles sont de l’autre côté de la voie rapide. Aucun habitant ne profite directement de cet immense parc. Un comble !
Corajoud parlait de la géométrie de la campagne qui rencontrait celle de la ville !
Sauf qu’ici, dans la banlieue, c’est la ville qui est sans géométrie : un assemblage de routes, de logements et « d’espaces verts » qui attendent de faire sens, ensemble.